Les humeurs de JP

« Le vin pour boire l’eau pour se raser »

 

Chers amis de la treille et de ses nectars,

 

J’ai pris la bonne résolution (mais est-elle bonne ?) de vous faire part de mes humeurs sur certains sujets qui concernent notre produit préféré : actualités ou simplement anecdotes.  Je vous enverrai chaque mois les informations qui me sembleront suffisamment intéressantes ou humoristiques ou juste parce que j’en aurai envie et tant pis si cela ne vous intéresse pas, il y a la touche corbeille, je ne serai pas offusqué, quoique ! Si des sujets vous attirent, n’hésitez pas à m’en faire part. J’en profiterai aussi pour vous communiquer nos promos du mois pour que vous ne ratiez aucune opportunité susceptible de vous plaire. Le ton est donné !

 

«Un alcoolique, c’est quelqu’un que vous n’aimez pas et qui boit autant que vous.»

                                                                                            (Michel Colucci, dit Coluche)

 

 

Les délires pas si délirants de Roland

 

Parmi les rubriques que je souhaite développer, il y a celle de M. Lecarpentier, Roland de son prénom, qui écrit et décrit nos habitudes, bonnes et mauvaises, dans la dégustation, la consommation, la beuverie parfois, disons le sans détour, de notre nectar préféré.

 

Exemples (sic) :

« La calculatrice : ustensile de dégustation préféré des acheteurs de grande surface »

 

« Etiquette : officiellement, c’est la carte d’identité du vin. L’étiquette a un réel pouvoir hypnotique qui fait perdre le sens critique, donne un air béat et une légère écume au bord des lèvres. Lorsque ces symptômes apparaissent, il faut abattre la victime avant qu’elle ne devienne hystérique »

 

J’avoue que j’adore, et il en a écrit beaucoup d’autres de la même veine, je vous en livrerai au compte-gouttes, promis ce sera la seule fois du mois, aux Caves je serai moins parcimonieux. Le bon côté c’est que le buveur d’étiquettes, il ne faudra pas l’abattre, en général le prix des flacons est un véritable coup de fusil !

 

« Le plus important composant du vin est l’eau pour 85 à 90% de son volume. Dans tout amateur de vin il y a donc un buveur d’eau qui s’ignore !»

De l’eau ou du vin?

In Vino Veritas épingle les vins dilués, aqueux, ceux que nous préférons, non ?

Mais qu’est-ce donc ? En fait ce sont des vins manquant de corps, de matière, trop fluides, oserai-je dire comme « certains » Beaujolais ?  Il faut savoir que  l’adjonction d’eau dans le vin est admise aux Etats-Unis, à concurrence de… 35%?  On ne nous dit pas tout !

Alors avant de se pâmer devant ces vins du « Monde », du « Grand Monde », fions-nous à notre Europe quand même, jusqu’à présent, bien plus rigoureuse sur ces méthodes, que ceux qui veulent squatter le marché du vin français en acceptant tout et n’importe quoi, pourvu qu’on vende. Libéral, oui, mais en préservant les vraies valeurs que même Ecolo oublie : le goût !

D’ailleurs, et je cite IVV : « Mis à part un certain Jésus de Nazareth, on n’a peu d’exemples de changements réussis d’eau en vin ».

 

 

Le millésime 2009 ?

 

Ceux qui ont eu la chance de passer la soirée Jazz aux Caves, le thème était 2009, savent déjà que 2009 ne sera pas, pas partout sauf pour les vins passe-partout, le millésime du siècle. Pour les autres, rappel : le Languedoc, outre des rendements médiocres va afficher une qualité proche de la perfection, le Bordelais devrait bien se comporter pour le Merlot, plutôt rive droite donc, sauf que la récolte a été partiellement détruite, la Bourgogne crie au miracle, attendons voir et la Loire nous dit que 2009 fait partie des 8 meilleurs millésimes depuis 1999, ouawww, on va pas passer à côté d’une telle aubaine !  On n’aurait même pas dû recourir à la chaptalisation en Beaujolais. Attendons un peu de goûter les vins avant de nous emballer. Avec l’œnologie  moderne, il est même possible de louper le millésime…

 

Mes dernières dégustations 

 

Ce n’est pas le meilleur moment pour les découvertes et on soulignera :

2 « Viognier » hors-norme :

  • La Bastide, c’est en Corbières, une belle maison et un blanc tout en arômes de fleurs, du gras, et pas mal de longueur, on ne s’en lasse pas ! (prix particulier : 9,50€)
  • Le Viognier de Yves Cuilleron, vin de pays, mais quel pays, celui du Condrieu, ici le viticulteur nous propose un vin de pays qui a la classe d’un Condrieu mais qui n’est pas un Condrieu, c’est un peu le Canada Dry des Côtes du Rhône septentrional, gras et long à souhait, une vraie réussite et le coup de cœur de ce début d’année. (pp : 18€)

1 Corbières mieux que sympa :

  • La Bastide « Optimée », un syrah-grenache bien rond, du charme et de la typicité, une belle fraîcheur, à découvrir (pp : 10€)

Les Pic St Loup du Mas Peyrolle

  • La cuvée Traditionnelle, fruit, puissance et longueur pour un Pic St Loup assez typique même si la dominante Mourvèdre le rend plus frais et charmeur. (pp 10€)
  • «  Le Chant de l’Aire » : 85% de syrah et pourtant de l’élégance, un peu de nervosité, le coup de cœur de la journée des vignerons fin 2009. (pp : 14€)

 

Je vous réserve d’autres coups de cœur, et vous laisse pour un mois.